On appelle Dermite estivale récidivante des equidés (DERE) l’affection dont souffrent les chevaux, ânes et poneys sensibles aux allergènes contenus dans la salive de certains insectes.
Bien qu’on parle familièrement de “gale d’été”, il s’agit en fait d’une réaction allergique.
S’il n’est pas évident d’identifier une une dermite dès les premiers signes , il devient aisé de la reconnaître sitôt que les manifestations prennent de l’ampleur.
• Les crins de la queue et de l’encolure sont retournés, voire abîmés.
• Une légère desquamation peut être observée à ces endroits.
• On observe l’animal se gratter régulièrement et commencer à s’arracher les crins.
• Des irritations allant jusqu’à la formation de plaies apparaissent sur toute la crinière et la queue, et s’étendent à d’autres parties du corps : tête, ventre, contour des oreilles, etc …
• Les signes de nervosité et d’agacement se multiplient progressivement.
A ce stade, le confort de vie de l’animal est gravement compromis.
• Il se crée des blessures importantes en se grattant pratiquement en permanence.
• Rendu extrêmement nerveux par les démangeaisons, il se montre agressif avec les congénères pour conserver l’accès aux abris et peut présenter un comportement à risque lors des manipulations par l’homme.
• Les signes d’amaigrissement et de déshydratation sont à surveiller, car l’équidé ne peut s’alimenter sereinement et se risque de se tenir à distance des points d’abreuvement prisés par les insectes piqueurs.
La DERE est une affection saisonnière car le principal responsable est un insecte de type culicoïde, dont le développement est ralenti par les températures hivernales.
Il s’agit d’une espèce de petit moucheron dont les femelles se nourrissent du sang de diverses espèces d’animaux et qu’on trouve surtout à proximité :
• Des plantes aquatiques et sols humides
• Des cours d’eau lents et eaux stagnantes
• Des plantes en décomposition et des tas de fumier.
Il existe des espèces de culicoïdes diurnes ainsi que des espèces nocturnes. Leur activité est plus importante en début et fin de journée.
Les espèces nocturnes sont comme de nombreux autres insectes attirées par la lumière.
Les conditions météorologiques “extrêmes” ne leur conviennent pas : canicule, vent fort, pluie, grand froid, etc …
En revanche, il est établi que le risque de piqûre est maximal par temps humide et faiblement venteux, entre 20 et 22°C.
Les larves se développent plus rapidement lorsque les températures sont douces (entre avril et octobre en zone tempérée). Par temps froid, leur développement est considérablement ralenti. Les adultes font ainsi leur apparition dans les prés lorsque le printemps revient.
La salive des culicoïdes est susceptible de provoquer des allergies et les équidés, nous le savons, sont particulièrement concernés par ce problème.
Mais il existe également un risque sanitaire avec ces insectes, car ils favorisent la transmission des maladies, non seulement au sein d’une espèce, mais aussi entre les différentes espèces.
En outre, la montée progressive des températures ces dernières années pourrait lui permettre de coloniser de nouvelles régions, y apportant des maladies qui ne s’y trouvaient pas avant.
L’activité des culicoïdes fait donc l’objet d’une surveillance continue afin d’évaluer les risques sanitaires et mettre en place des mesures pour limiter leur prolifération, notamment en période d’épidémie humaine ou animale.
L’hypersensibilité à la salive des insectes responsables des dermatites estivales est héréditaire. En revanche, elle n’est pas contagieuse.
Certaines races d’équidés semblent particulièrement concernées : Pur-sang, Arabe, Frison, Islandais, Trait Breton, Shire, Connemara, Shetland, Welsh.
On envisage la possibilité que certains facteurs (alimentation, niveau d’exercice, …) augmentent les risques de l’équidé d’être touché par la DERE mais la corrélation n’est pas encore suffisamment documentée ni prouvée.
Les actions préventives contre la dermite :
• Protéger particulièrement les chevaux importés adultes depuis des pays où le climat est très différent, ainsi que les jeunes chevaux dont les parents sont touchés par la DERE.
• Eviter d’entreposer le fumier à proximité des équidés (fumière, poubelles à crottin, litière peu entretenue ou insuffisamment changée, zones de crottins dans les prés).
• Nettoyer les abreuvoirs, vider ou écarter tout contenant d’eau stagnante.
• Limiter autant que possible l’éclairage des écuries la nuit.
• Offrir des abris fermés, notamment au crépuscule.
• Apporter des soins, des conditions de vie et une alimentation adaptée à son équidé pour le maintenir en forme et en bonne santé.
• En cas de conditions climatiques exceptionnellement défavorables, prendre des mesures insecticides si nécessaire pour éviter la prolifération excessive de culicoïdes aux écuries.
• Protéger les équidés des piqûres : applications de crème ou d’argile aux endroits stratégiques, couvertures, répulsifs, pièges à moustiques, ...
Il n’existe actuellement aucun traitement dont l’efficacité ait été officiellement validée par des vétérinaires et chercheurs.
Les actions les plus couramment tentées sont :
• Pose de couverture moustiquaire.
• Utilisation de répulsifs et d'insecticides.
• Lotions de soin, shampoings.
• Piqûres de désensibilisation.
• Utilisation d’anti-inflammatoires stéroïdiens et antihistaminiques délivrés par un vétérinaire pour diminuer les symptômes en cas de crise sévère.
• Soins énergétiques.
• Phytothérapie
• Aromathérapie
La bonne nouvelle est que, lorsque la solution qui convient à un cheval a été trouvée, les symptômes diminuent d’année en année au lieu de s’aggraver.
C’est en tout cas ce que nous avons pu observer ici avec les chevaux soignés à l’aide de la gamme démangeaison.
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