Éloigner les insectes permet d’éviter un stress et une agitation qui empêcheraient le cheval de se détendre à l’ombre. L’anti-mouche doit être appliqué toutes les 6h maximum pour demeurer efficace.
Les huiles essentielles sont bien adaptées par temps chaud, le corps du cheval devenant un véritable diffuseur.
Sauf abreuvoir automatique, l’eau doit être éloignée des abris artificiels et naturels. En effet, l’humidité attire les insectes en tous genres.
Les chevaux peuvent avoir tendance à rester à l’ombre et à repousser le moment d’aller boire. S’il ne faut pas stocker l’eau à proximité des chevaux pour éviter les insectes, il est possible d’apporter régulièrement un seau d’eau pour permettre aux chevaux de boire régulièrement.
Il faut proposer une eau à laquelle le cheval est habitué : un seau d’eau du robinet risque d’être refusé par un cheval accoutumé à boire dans le ruisseau.
Si on souhaite offrir des électrolytes, il faut proposer un seau avec et un seau sans (recommandations de l’IFCE). Une pierre à sel peut être laissée à disposition.
Certains produits mucilagineux, comme les graines de Chia, permettent un apport continu en eau et contribuent à préserver les électrolytes.
Si vous êtes devenu propriétaire récemment et qu’il s’agit de votre premier été avec votre cheval à la maison, assurez-vous que vous laissez suffisamment d’eau à disposition. Un cheval consomme 25 à 60L d’eau. Par temps chaud, il est préférable de prévoir 300% des besoins. Un petit seau d’eau n’est pas suffisant.
Si on ne peut être présent en permanence la journée pour compléter les bacs ou vérifier que les chevaux ne les ont pas renversés, il faudra laisser un gros surplus et utiliser de gros contenants suffisamment lourds et stables.
Une douche directement au tuyau ou à l’éponge peut aider le cheval à perdre jusqu’à 2° de température.
Il faut prendre garde de ne pas utiliser une eau trop froide et procéder progressivement.
L’avant-main et les membres dans leur intégralité sont les meilleures zones à arroser pour rafraîchir un cheval. On commence par les membres et on remonte progressivement vers l’épaule.
Pour savoir s’il convient d’utiliser un couteau de chaleur, il faut observer le comportement du cheval. S’il a tendance à rester en plein soleil, mieux vaut retirer l’excédent d’eau pour éviter qu’elle ne chauffe sur le cheval. S’il préfère se reposer à l’ombre, on peut remettre le cheval trempé au pré ou au paddock.
Le stress et les chocs thermiques sur l'abdomen sont à éviter. Il faut donc éviter de céder à une certaine inquiétude en cas de canicule, qui conduirait à arroser compulsivement le cheval, à le doucher lorsqu’il n’en a pas besoin et qu’il s’agite fortement lorsqu’on le mouille. Jeter des seaux d’eau glacée sur le cheval, surtout sur l’abdomen, peut provoquer des crampes et des coliques.
Les quelques travaux ayant étudié les préférences des chevaux en cas de forte chaleur (soleil, ombre, zone brumisée) n’ont pas permis de déterminer que l’environnement ait un fort impact sur le comportement et les constantes d’un cheval.
Dans le cas d’un cheval en bonne santé et pas trop vieux, mieux vaut le laisser libre dans un pré ou un paddock avec des zones ombragées afin qu’il se gère comme il le souhaite.
Si votre cheval est âgé ou malade (cushing, SME …), il peut être souhaitable de le rentrer aux heures chaudes, uniquement si les écuries sont bien fraîches. Cela permettra une meilleure surveillance et un accès facile à l’eau.
Les chevaux en surpoids et/ou atteints de cushing peuvent être tondus et douchés plus souvent si cela ne les stresse pas.
Si les chaleurs sont extrêmement fortes ou de longue durée, il est possible de demander conseil au vétérinaire local.
Fréquentant de nombreux établissements équestres dans votre secteur, il peut vous indiquer s’il y a des risques importants de coup de chaleur dans votre région cette année. Il peut également vous décrire comment procèdent les propriétaires qui gèrent le mieux ces périodes de chaleur.
Outre son expérience du terrain et son bagage théorique, il est régulièrement averti des risques pour la sécurité des équidés en France, et reçoit des informations auxquelles nous n’avons pas toujours accès en temps réel.
Les conditions météorologiques extrêmes sollicitent le métabolisme du cheval. Une alimentation suffisamment riche en antioxydants aide le cheval à éliminer plus facilement les déchets métaboliques et contribue à réduire les risques de coup de sang.
Il y a les précurseurs de la vitamine A, qu’on peut trouver dans l’herbe bien verte et dans les carottes. La vitamine C, la vitamine E.
Mais également certaines molécules qu’on trouve dans les végétaux : flavonoïdes (qu’on trouve dans de nombreuses plantes), dont les anthocyanes (pigments rouges qu’on trouve dans les baies, la vigne rouge …).
Et enfin les omegas 3, qu’on trouve dans certaines huiles et graines.
Lorsque les conditions sont extrêmes, le plus important est de surveiller attentivement les chevaux et de bien connaître les signes d’alerte. Même si les chevaux ont tout le nécessaire en pâture, il est prudent de mettre en place une surveillance plus soutenue.
Les signes de coup de chaleur ou de coup de sang à connaître sont :
Les facteurs de risque :
Mesures de prévention :
Chez les chevaux particulièrement fragiles / en cas de météo extrême :
En période de forte chaleur, la majorité des chevaux en bonne santé peuvent être laissés au pré avec de l’eau en quantité suffisante, des zones ombragées à disposition et une surveillance accrue.
Dans le cas d’une météo extrême ou d’un état de santé fragile, il est possible d’aider les chevaux en les aidant à se rafraîchir (douche, tonte, hébergement à l’écurie aux heures chaudes) et en aidant leur organisme à résister aux températures (éviter le stress et les insectes, électrolytes, antioxydants).
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